Proximus assume sa collaboration avec Huawei
Dans un entretien accordé au Luxemburger Wort, à l’occasion de l’inauguration de la Proximus House luxembourgeoise, Dominique Leroy a estimé que le fournisseur chinois ne posait aucun problème de sécurité. Le choix du partenaire technique pour la 5G n’est, lui, pas encore fixé.
Ce jeudi 27 juin, les pontes de Proximus se sont retrouvés au Grand Duché, plus spécifiquement à Bertrange, pour célébrer l’ouverture officielle du nouveau siège d’exploitation luxembourgeois du groupe. S’y retrouvent également les collaborateurs des marques Tango et Telindus opérées par Proximus. Depuis fin mai, 670 employés sont hébergés dans ce bâtiment flambant neuf.
Dominique Leroy et Gérard Hoffmann – CEO de Proximus Luxembourg – ont accordé plusieurs interviews aux médias locaux. Outre les banalités d’usage, les deux patrons ont également évoqué le dossier 5G. Certes, Proximus a effectué des tests en laboratoire au Grand Duché. Mais l’opérateur attend avec impatience la distribution des fréquences et des licences pour débuter le déploiement de ce réseau mobile de prochaine génération. Sur ce point, la Belgique et le Luxembourg en sont au même stade.
Huawei, Ericsson et Nokia
A la question de savoir s’il est aisé de dire que Proximus travaille avec Huawei, Dominique Leroy répond sincèrement : « C’est vrai que Huawei fait souvent l’actualité dernièrement, l’entreprise est prise dans la tourmente géopolitique entre les Etats-Unis et la Chine. Mais en tant que fournisseur, Huawei nous a toujours donné pleinement satisfaction. Leur offre est innovante, leur technologie avancée et Huawei est souvent la solution la moins chère sur le marché, ce qui nous permet de proposer des produits de qualité à des prix acceptables. Nous effectuons par ailleurs régulièrement des tests et force est de constater que nous n’avons jamais rien observé d’inquiétant. »
Elle ajoute, un peu plus loin que « La majorité des opérateurs travaille au moins sur une partie de leurs réseaux avec Huawei. Dès lors, je ne vois pas pourquoi je ne parlerais pas de notre collaboration. »
L’opérateur écoule également des produits Huawei pour les consommateurs et, dans ce cas également, pas de changement d’attitude si ce n’est une éventuelle adaptation sur les habitudes des clients. Au Luxembourg, Apple et Samsung se livrent une bataille féroce qui laisse les concurrents assez loin derrière. Le problème des smartphones Huawei est donc moins qu’ailleurs.
Enfin, les deux patrons soulignent, par ailleurs, que Proximus travaille avec Nokia en Belgique et avec Ericsson au Luxembourg sur le cœur de leur réseau. Il n’est donc pas totalement exclu que ces acteurs européens puissent décrocher un contrat plus large sur la 5G.
Proximus est le symbole de tout ce qu’il ne faut pas faire. Une entreprise détenue en partie par l’état mais qui favorise essentiellement les technologies chinoises alors que l’on a des leaders européens en la matière, des prix excessifs (pourtant, elle travaille avec les moins chers…) et un service de qualité très discutable.
Franchement, vu les enjeux de la 5G et l’opportunité d’avoir des leaders européens en la matière, les entreprises européennes qui continuent à collaborer avec Huawei ne sont intéressées que par le profit à court terme, manquant non seulement d’éthique (La Chine est un déni de nos démocratie et du bien-être des travailleurs) et de vision à long terme.
Quoi de plus étonnant de la part d’une CEO qui veut faire des économies à tous les niveaux sur la masse salarial (1.900 emplois sur la selette) l’externalisation des services à l’étranger, sur du matos meilleur marché… Rien de surprenant