En route vers un 4e opérateur mobile belge
Le budget fédéral belge est bouclé et la surprise est tombée. Il y aura bien un 4e opérateur mobile en Belgique. La vente aux enchères démarre en 2019.
Ce mardi, la Belgique se prépare à rejoindre la liste des nombreux pays européens à quatre opérateurs mobiles (ou plus) : Finlande, Danemark, Italie, Lettonie, Pologne, Slovénie, France, etc. Outre l’annonce de la privatisation partielle de Belfius, le gouvernement fédéral a en effet bouclé son budget avec la concrétisation d’une idée agitée depuis quelque temps par le Ministre De Croo (idée très largement approuvée par le régulateur des télécoms), celle d’un quatrième opérateur mobile.
Confirmation : en 2019 aura lieu la prochaine vente aux enchères des bandes de fréquences destinées aux opérateur mobiles et quatre lots seront mis en vente. Un vrai jackpot pour le gouvernement… et une excellente nouvelle pour bousculer un marché de brique dans le ventre.
Les licences 4G et 5G au cœur des attentions
La vente comprend à la fois des licences 4G et 5G. L’étude d’impact de l’IBPT avait prévenu : il est peu probable qu’un quatrième entrant réclame des fréquences 2G et 3G. Dans d’autres régions du monde, à commencer par les États-Unis, les grandes manœuvres ont déjà commencé. Ainsi, Verizon a annoncé qu’il allait éteindre les réseaux non 4G-LTE au profit d’une couverture exclusivement 4G et 5G (tant pis pour ceux qui disposent d’un appareil 3G/CDMA, désormais minoritaires).
Dans un premier temps, pour créer une dynamique saine, le gouvernement va permettre au nouvel opérateur de passer un accord avec un réseau disposant déjà d’une couverture nationale. De là à dire que le 4e opérateur s’appelle Free, il n’y a qu’un jeu de pistes. L’IBPT a clairement indiqué aujourd’hui qu’un acteur s’était déjà manifesté. Les yeux se tournent évidemment vers Iliad, qui a décroché la 4e licence française de la même manière : en obtenant un accord avec Orange France le temps de peaufiner son propre réseau mobile. D’ailleurs, Iliad a lancé une offre à très bas coût en Italie, laquelle remporte un très vif succès : un million d’abonnés en… deux mois. Conséquence immédiate : les prix baissent pour tout le monde, chez Iliad et ailleurs. Certes, en 2018, Free semble de nouveau considérer que le marché français serait plus rentable à trois opérateurs, mais il faut surtout y comprendre la fin d’une dynamique infernale pour Iliad et ses résultats annuels.
Proximus a cliqué sur « Grr »
Du côté de Proximus, la joie ne se lit pas sur les visages. L’opérateur à la très confortable position de leader s’est fendu d’un communiqué alarmiste, mais de bonne guerre :
«Nous avons pris connaissance de l’accord de principe du gouvernement fédéral visant à ouvrir les prochaines ventes aux enchères de spectre, annoncées pour 2019, à un quatrième opérateur mobile à des conditions discriminatoires.
Nous regrettons cette décision, car elle permettra à un nouvel opérateur d’entrer sur le marché belge à des conditions disruptives. Si cette situation fera en effet baisser les prix pour le consommateur à court terme, elle aura également des conséquences immédiates pour la qualité du réseau et la rentabilité du secteur, ce qui mettra inévitablement sous pression les investissements dans le réseau et l’emploi dans le secteur des télécommunications en Belgique.»
On notera plusieurs éléments de langage intéressants : discrimination, disruption et baisse de prix. Quant à l’emploi menacé, l’argument est connu à chaque libéralisation d’un secteur d’une économie… particulièrement rentable pour les entreprises (mais onéreuse pour les consommateurs).
On sait que le patron d’Orange Belgique ne voit pas non plus d’un très bon œil son (nouveau) rôle de challenger défié par un 4e opérateur. Et Telenet n’a pas encore trouvé les mots pour pleurer, à l’heure où nous écrivons ces lignes (malgré ceci, la pratique du Wu Wei).
Pour Orange Belgique, il y a peut-être là une autre carte à jouer : passer un grand accord très lucratif avec l’entreprise dont tout le monde semble taire le nom. Le wholesale est en effet devenu une activité essentielle pour la filiale belge du groupe, qui perd Telenet et VOO Mobile, mais récupère les clients Jim et Mobile Vikings.
Toutefois, les jeux sont loin d’être faits pour Iliad. Il s’agit d’une vente aux enchères et rien ne dit qu’une autre entreprise n’a pas envie de tenter sa chance. On connaît toutefois assez peu de candidats déclarés.
Le consommateur, lui, oubliera de lire les communiqués de presse de Proximus et Telenet pour se réjouir de l’essentiel : les forfaits de données mobiles vont augmenter (il est vraiment temps) et les prix diminuer, probablement dès l’année prochaine. Licence en poche, l’accord de roaming peut rapidement être signé.
Comme une impression qu’on se trompe de cible.
C’est surtout au niveau fixe qu’il faut s’atteler à casser le duopole Telenet/Proximus – Voo/Proximus.
Pour réellement casser les prix le nouvel entrant devra pouvoir également proposer des packs. Autrement ce sera un coup dans l’eau.
J’ai discuté ce matin avec un responsable de chez Proximus, en fait ce 4ème opérateur qui se « cache » et qui va arriver sur le marché Belge n’est pas Free mais bel et bien Vodafone !
Ouf! il faut plus de concurrent en belgique. Telenet est le leader en « augmentation de prix ».
Tant mieux, que un 4iéme opérateur arrive, cava faire du bien au portefeuille du consommateur.
J’ai entendu dire qu’il y avais déjà beaucoup trop d’opérateur en Belgique si c’est le cap pourquoi les prix ne baisse pas ? Ils augmente même pourquoi de coup de com de promo ? Une honte quand ont sais que en France le tout illimité +40gb de data est à 9.9€ on ce fait volé ?
C’est pour cela qu’on ne veux pas d’un concours
Il qu’il ont déjà fixé les prix entre eux ?
Et pour ce qui est aussi des connection internet et offre jointe une honte.