L’ambitieux projet de Nathalie Vandepeute, nouvelle CEO de Bancontact Payconiq
Nathalie Vandepeute vient de prendre la direction de Bancontact Payconiq Company, fruit de la fusion des deux solutions de paiement. Son premier chantier ? Une application unifiée.
Fin mars, on apprenait la fusion de Bancontact Company et Payconiq Belgium, à l’initiative de cinq banques belges (AXA Banque, Belfius, BNP Paribas Fortis, ING et KBC/CBC). On y remarquera notamment l’absence de KeytradeBank et Crelan.
La force de Bancontact à l’heure du paiement en ligne ? Dans notre pays, la culture de la carte de crédit (ou du débit différé) reste moins répandue qu’ailleurs. La moitié des consommateurs effectuent toujours leurs achats en ligne en utilisant leur carte de débit Bancontact. Une confiance sur laquelle peut capitaliser la nouvelle CEO.
Deux entreprises, deux sièges, une seule CEO
Nathalie Vandepeute (53 ans) a suivi un parcours on ne peut plus belge, si on suit le fil de son profil LinkedIn. Elle est passée par Louvain-La-Neuve avant de rejoindre la Vlerick. Son parcours est impressionnant. Elle est passée par IBM, Xylos, puis a fait son entrée dans le monde bancaire belge en 1997, au sein d’ING Belgium (alors encore BBL). Depuis 2013, elle était à la tête d’une division de BNP Paribas Fortis active dans le domaine des paiements auprès des particuliers.
La nouvelle entité continuera d’opérer depuis les deux sièges de l’entreprise : Bruxelles et Hasselt (ancien siège de Payconiq). La fusion n’a (pour l’heure) aucun impact sur l’emploi et l’ambition de l’entreprise unifiée ne devrait pas contredire cet état.
L’arrivée de Nathalie Vandepeute crée quelques mouvements au sein de Bancontact. Kim Van Esbroeck, CEO depuis le début de l’année 2017, en devient la CCO. On peut dire que, depuis le départ Kris De Rijck (désormais CEO de Belgian Mobile ID, Itsme), les paiements mobiles font la part belle au management au féminin. Qui s’en plaindra ?
Vers une seule application
Les opérations des deux entités vont petit à petit être unifiées. Pour l’heure, les deux applications mobiles continueront d’exister jusqu’à une fusion technique et commerciale.
Techniquement, elle sera simplifiée sous Android, où il est possible pour un opérateur tiers de prendre le contrôle de la puce NFC (Android Pay ou Bancontact, par exemple). L’opération sera plus compliquée sur iPhone, où Apple conserve encore le monopole des solutions de paiement avec Apple Pay, la puce NFC n’étant pas ouverte à des opérateurs concurrents. Un monopole qu’il sera bien compliqué à défendre devant les tribunaux et les autorités à long terme.
Solution alternative : le code QR, en attendant. Cela tombe bien, il est proposé à la fois sur iOS et Android. NFC ou QR Code, la solution Payconiq / Bancontact pourra être utilisée à la fois dans les commerces traditionnels en mode sans contact, mais elle vise également les paiements en ligne. Sur certains sites web (dont Thalys, Vandenborre), il est ainsi déjà possible de payer via un code QR numérisé via un iPhone ou Android, grâce à un code PIN sans complication ou utilisation du Digipass (ou itsme).
Ses adversaires sont connus et redoutables : Android Pay (déjà présent en Belgique, mais peu répandu) et Apple Pay (dont l’arrivée serait très proche, selon nos informations). Traduction : le temps presse.
..au risque de poser une question stupide:
Quelle est la différence entre l’utilisation d’Android Pay/Apple Pay et éventuellement l’app Bancontact pour les paiements via NFC?
Étant possesseur d’un Samsung, j’ai aussi la possibilité de passer par Samsung Pay…
Parce qu’au final, pour l’utilisateur, ça reste la même chose, on paie et on est débité.
A ma connaissance, Samsung Pay n’est pas (encore) disponible en Belgique (je puis me tromper). Aucune différence pour l’utilisateur. Sinon que les commissions des transactions vont (en partie, hors opérateur du terminal) à Apple, Samsung et Google. Inutile de faire un dessin 🙂
En effet, en Belgique, Samsung Pay n’est pas encore dispo… Mais ça se contourne… :-p
Du coup, avec l’explication, je comprends mieux le pourquoi de la multiplication des solutions de ce genre… Moi qui pensais naïvement que les « coûts du service/commissions » allaient uniquement à la société qui avait placé les appareils (terminaux bancontact) ou qui héberge la plateforme en ligne pour les paiements sur net…
Bonjour,
Pour ce qui en est d’Apple Pay, avez vous des nouvelles plus récentes que celles du mois de mars, qui suggéraient une lancée du service en Belgique et aux Pays-Bas?