Fragmentation Android: Google va peut-être s’énerver
Selon Bloomberg, un mur de la honte reprenant les fabricants les moins rapides pour mettre à jour leurs terminaux pourrait être dévoilé dans quelques semaines.
Malgré toutes ses initiatives afin d’accélérer le processus d’adoption des itérations les plus récentes d’Android, Google n’est jamais parvenu à éradiquer, ou ne serait-ce même qu’amoindrir, cette satanée fragmentation de son système d’exploitation mobile. Un phénomène qui tempère considérablement l’enthousiasme des développeurs à embrasser les dernières interfaces de programmation et qui prive une très large partie des consommateurs de profiter des avancées en matière d’efficacité d’exécution, de sauvegarde de l’autonomie et, bien pire, de correctifs les plus urgents en matière de sécurité. Sans compter les fonctions intelligentes de l’assistant personnel intégré.
Actuellement, la version de la plateforme la plus active est sortie en octobre 2013. Il s’agit de KitKat qui équipe 32,5% des smartphones et tablettes. Pire: un peu moins de 25% du parc exploite une variante antérieure tandis que Marshmallow parvient péniblement à 7,5%, grappillant essentiellement ses parts à Lollipop.
Bref, il est plus que temps d’agir. A l’aube du dixième anniversaire d’Android, Google a annoncé qu’il récoltait des statistiques sur la rapidité avec laquelle ses partenaires envoient les mises à jour du système d’exploitation, dans le cas où ces dernières sont effectivement fournies. Car, dans l’entrée de gamme, il est très rare que des évolutions logicielles soient proposées. Or, l’accord entre Google et un fournisseur stipule que chaque téléphone commercialisé doit être supporté au moins deux ans.
Ces données pourraient permettre l’établissement d’un score et d’un classement des fabricants. Une manière de manier la carotte et le bâton pour susciter un réel engagement dans des mises à jour bien plus soutenues.
Des géants de l’industrie comme Samsung sont régulièrement pointés du doigt pour leur relative passivité, tout comme les opérateurs mobiles dont les procédés de validation sont particulièrement longs et complexes. Mais le pire reste certainement à venir avec cette concurrence chinoise d’autant plus rude qu’elle exclut totalement toute amélioration logicielle durant la vie des produits.
A titre de comparaison, 84% des terminaux d’Apple fonctionnent avec la dernière version d’iOS.