L’opérateur national, dont l’actionnaire majoritaire est toujours l’Etat belge, passe en revue les faits marquants de son histoire, accompagnés d’événements historiques et musicaux.

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Il y a 20 ans naissait Belgacom. Sur les cendres de la RTT, la nouvelle entreprise publique est plus autonome et se prépare à l’ouverture du marché des télécoms à la concurrence. En 1994, la création de Proximus coïncide avec une directive européenne confirmant la possibilité pour de nouveaux opérateurs d’investir en Belgique.

Toutefois, le marché des télécoms belges reste, aujourd’hui encore, un des moins disputés. La faute à un cadre réglementaire peu propice à l’émergence d’une saine compétition et à quelques dérives tarifaires de l’opérateur gouvernemental empêchant toute initiative étrangère auprès des entreprises.

Mais l’histoire de Belgacom est tout de même marquée par plusieurs réussites remarquables. Le développement du réseau ADSL a valu, temporairement, à la Belgique d’être régulièrement citée comme exemple à propos du déploiement de connexions rapides et pour une large partie de la population d’un internet confortable et fiable. Le réseau 2G de Proximus est resté pendant des années comme un modèle mondial de couverture et de qualité de service.

On regrettera évidemment le manque d’ambition internationale et un comportement régulièrement arrogant, dominant, mauvais joueur, voire même plutôt agressif. Alors que la plupart des anciens monopoles ont collaboré à l’émerge d’une concurrence au sein de leur pays, Belgacom s’est farouchement opposé à toute directive dans ce sens. Ce n’est que très récemment que, par exemple, KPN est parvenu à un accord d’accès sur le réseau VDSL2.

Afin de célébrer ses 20 ans, Belgacom a mis en place un site internet spécifique qui décrit quelques événements marquants de son histoire. Dommage que le sémaphone B-Beep n’y figure pas, tout comme les télécartes et les appareils de mobilophonie de première génération.

Reste à découvrir si les 20 prochaines années seront un long fleuve tranquille pour Belgacom ou le début d’une ère nettement plus concurrentielle dans laquelle l’opérateur devra enfin prendre quelques risques.