L’IBPT souhaite mesurer la vitesse réelle de téléchargement sur les réseaux fixes
Le régulateur belge émet aujourd’hui une consultation auprès des opérateurs afin de déterminer une méthode de test capable de quantifier exactement la qualité de la ligne de l’abonné. Une bombe.
L’IBPT s’est inspirée d’initiatives prises au sein de quelques pays européens. Il s’agit d’informer le futur client, avant qu’il signe le contrat, d’indiquer spécifiquement une vitesse de téléchargement et d’envoi qui sera garantie à son domicile. L’Institut sera également en charge de collecter toutes les données mesurées chez les particuliers et d’établir des statistiques quantitatives publiées régulièrement. Les tests seront menés partout et spécifiquement aux heures de pointe, entre 19 et 23h. A ce stade de la procédure, les opérateurs doivent prendre connaissance du projet de décision, le commenter et indiquer, selon leur enthousiasme, la méthode à déployer.
Selon les exemples cités par l’organisme public, les futures obligations des opérateurs seront à caractère informatif. Il se pourrait que dans tous les documents commerciaux, une vitesse variable soit indiquée (de 20 à 30 mbps), un indice de qualité (baisse en heures pleines ?) ou un minimum garanti. Les clients pourront éventuellement être appelés à fournir des données sur la qualité de leur ligne.
En d’autres termes, l’IBPT veut en finir avec des 100mbps que personne n’atteint, surtout si de nombreux clients cohabitent sur la boucle locale coaxiale en heures pleines. Fini aussi les 30mbps annoncés pour tout le monde sur une paire cuivrée alors que des consommateurs sont très loin de cette barre ou voient cette performance amoindrie lors de l’utilisation d’autres services comme la télévision.
Il faut désormais souhaiter que le régulateur dispose de reins suffisamment solides pour faire face à la montée probable de boucliers chez les opérateurs. Quand il s’agit d’être honnête sur les performances techniques des lignes, on s’éclipse rapidement. Toutefois, adapter les informations commerciales pourrait diminuer de manière drastique les plaintes envoyées à l’ombudsman.