La trop lente migration vers Ice Cream Sandwich pénalise le développement des applications sous Android
Certes, la plateforme mobile de Google continue de grappiller des parts de marché mais, en mars 2012, c’est la version 2.3 qui connaît le plus de succès. Android 4.0, en cinq mois, n’a pris que 2,4% du parc.
Un seul graphique suffit à comprendre la situation dans laquelle s’est engluée Android.
Le constat est on ne peut plus clair: Android 2.3.3 truste la première place du podium avec, à ses fesses, les déclinantes anciennes version. Ice Cream Sandwich ne ravit que 3% des smartphones avec 2,4% pour le tout dernier niveau des API (Android 4.0.3). Certes, pour le consommateur final, cette lente migration n’est pas une catastrophe. Finalement, quelle quantité de smartphones tournant sous l’ère 2.x est réellement éligible à mieux dans les prochaines semaines ? Un passage vers ICS serait-il vraiment bénéfique pour tout le monde.
Toutefois, l’agacement se fait plutôt entendre du côté des développeurs qui doivent jongler avec cette fragmentation. Ils hésitent à s’intéresser véritablement aux nouveaux niveaux des API qui offrent de nouveaux outils intéressants, surtout pour les éditeurs de jeux. Du coup, tant qu’Android 4.0 n’aura pas franchi une barre symbolique, les développements sur cette plateforme resteront quelque peu figés. De l’autre côté de la planète, Windows Phone et iOS proposent une harmonisation et une cohérence bien plus profondes.
La mauvaise nouvelle supplémentaire est arrivée des communications officielles de Sony. Outre le léger retard dans la mise à jour de la gamme Xperia 2011, le fabricant a signalé qu’il n’y aura pas de notification automatique pour proposer aux utilisateurs de faire évoluer leur smartphone. En cause, des performances moins intéressantes et un impact sur la batterie conséquent. Android 4.0 sera d’ailleurs livré avec un gestionnaire de performance capable de maîtriser les fougues de la plateforme. Cette débauche d’efforts pour polir ICS n’est pas des plus rassurante.
Il est peut-être réellement temps pour Google d’imposer une politique nettement plus stricte aux fabricants qui optent pour son système d’exploitation afin de ne plus laisser un espace de six mois entre la sortie d’une version et la réelle adoption par le marché, créant une certaine impatience et de la frustration.