Belgacom sauve son année 2010 par l’achat de sa filiale de connexions internationales
La croissance de l’opérateur s’est sérieusement estompée avec, tout de même, quelques satisfactions au niveau télévisuel. Il faudra relever la tête en 2011.
Les résultats annuels de Belgacom, loin d’être mauvais, sont conformes aux attentes. En légère baisse ou en stagnation, les données commerciales sont, elles, décevantes.
Dans le segment mobile, si on peut souligner la bonne performance au niveau professionnel avec 68.000 clients supplémentaires, on doit également noter la chute de 55.000 unités pour les particuliers dont une variation très négatives pour les opérateurs alternatifs et les cartes prépayées. En d’autres termes, Proximus a procédé, probablement, à un fameux nettoyage dans sa base clientèle car si on ne devait que regarder les abonnés, la croissance atteindrait plus de 150.000 nouvelles lignes. Toutefois, les revenus ont chuté de 78 millions d’euros à 1,844 milliard d’euros.
Au niveau fixe, si Belgacom annonce plus d’un million de clients Belgacom TV en février 2011, on se doit d’apporter une précision importante. Au travers du mot clients, l’opérateur signifie nombre de décodeurs en fonctionnement. En sachant qu’en fin 2010, il y avait 135.000 seconds flux activés sur 975.000 clients, on peut imaginer que la croissance ne soit pas si phénoménale. Le nombre de ménages connectés n’a évolué que de 187.000 unités en un an. La plupart étant des utilisateurs des lignes ADSL passant à un pack. Le nombre de connexions internet haut débit n’a augmenté que de, approximativement, 40.000 unités.
En termes financiers, presque tous les indicateurs sont en baisse. Sauf un: celui de la société de connexions internationales qui est désormais à 100% dans le giron de Belgacom, ce qui double le chiffre d’affaires de ce segment et qui porte les revenus totaux à une nette progression. Sans cela, la baisse aurait été de 0,6%.
Tous les détails sont disponibles dans le rapport annuel 2010 de Belgacom.
25.02.2011, 16h03