La France, premier vendeur d’iPhone en Europe
La concurrence, rien de tel pour stimuler un marché ! En France, la fin de l’exclusivité de distribution de l’iPhone par Orange aura eu pour conséquence d’en faire le premier pays européen au palmarès des ventes. A Londres, ce sont les réseaux de données qui saturent sous son poids.
Selon Le Figaro, « Apple aurait livré 8 % de ses 33,7 millions d’iPhone, en cumul depuis juin 2007, dans l’Hexagone. Selon ses estimations, au troisième trimestre, 653 000 iPhone ont été commercialisés en France, contre 468 000 en Grande-Bretagne et 327 000 en Allemagne. » L’Hexagone bat tous les records.
L’explosion de la vente d’iPhone semble aller de pair avec l’abandon progressif d’un modèle de distribution basé sur l’exclusivité d’un opérateur par pays. Au Royaume-Uni, 02 doit ainsi désormais partager le juteux marché avec son concurrent Orange ; ils seront rejoints d’ici quelques jours par Vodafone. Aux Etats-Unis par contre, les différences de standards de communication ne devraient pas permettre d’étendre à l’infini le modèle de distribution : seuls T-Mobile et AT&T utilisent les normes GSM/EDGE/UMTS/HSPA, au contraire de Sprint et Verizon. Steve JOBS avait défendu ces normes pour expliquer les raisons de la signature d’un accord avec AT&T : elles restent les plus utilisées à ce jour dans le monde.
En Belgique, aucune modification du modèle de distribution n’a à ce jour été évoquée. Dans notre pays, le « blocage » auprès d’un opérateur s’est mué – conformité à la loi oblige – en exclusivité de distribution, via Mobistar (chargé ensuite de l’approvisionnement des revendeurs tiers, de Krefel à Mediamarkt). Conséquence : monopole, donc prix fort. En France et au Royaume-Uni, le premier effet de la diversité des fournisseurs a été… une baisse des prix, jusqu’à atteindre des sommes dérisoires en échange d’un contrat à durée déterminée.
Gare à la saturation
Le terminal, particulièrement gourmand en bande passante, semble avoir un impact sur les réseaux de données mobiles : à Londres, O2 reconnaît avoir dû procéder à une augmentation de la capacité de son réseau pour soutenir le rythme. Des utilisateurs subissaient des interruptions de trafic Internet, voire des blocages d’appels entrants ou sortants. La période de Noël n’a, de l’aveur de l’opérateur, posé aucun problème de saturation ; et pour cause : depuis plusieurs mois, 30 millions d’euros ont été investis rien que pour la capitale britannique. L’iPhone semblerait être le premier responsable de ces troubles, loin devant le Blackberry et d’autres terminaux connectés.