M-commerce : un marché potentiel, mais en veille
Un sondage mené par ATG en France indique qu’un quart des consommateurs ont testé une forme de commerce électronique sur leur téléphone mobile. Le frein à une plus large adoption ? Des appréhensions doivent encore être prises en considération par les constructeurs et les opérateurs.
Téléchargement de sonneries, d’applications, de musique, de billets de transport, de billets de concert : le commerce mobile ouvre un éventail de possibilités, encore méconnues. Pour l’heure, cela reste un marché confidentiel, de niche ; pour aller plus loin, à en croire le sondage publié par ATG, il faudra dépasser les appréhensions des consommateurs et augmenter le taux d’adoption.
L’étude d’ATG indique que 41% des consommateurs français ont utilisé leur téléphone mobile pour faire leurs achats, mais que 8% d’entre eux ont trouvé l’expérience compliquée. 59 % n’ont donc jamais testé le « m-commerce ».
Une personne interrogée sur trois (36%) affirme qu’elle serait plus susceptible de faire ses achats en utilisant son téléphone portable si les marchands mettaient à sa disposition un système de paiement sécurisé et facile à utiliser. 28% pensent que des promotions et incitations spécifiquement conçues pour les achats sur Internet mobile encourageraient l’adoption du m-commerce. 21% pensent que les détaillants doivent optimiser leurs sites web pour une navigation optimisée sur un écran mobile plus petit.
La solution serait-elle des applications de commerce électronique ? Difficile à croire vu les résultats : 15% des consommateurs français estiment que mettre au point des applications spécifiques à télécharger sur leur portable et à utiliser pour faire du shopping les inciteraient à faire plus d’achats depuis leur appareil mobile. C’est évidemment très peu, mais cela ne traduit-il pas un marché incertain, naissant, pour ne pas dire virtuel ou inutile, tant pour les vendeurs que pour les acheteurs ? Selon l’analyste, pourtant, le consommateur réagira si les marchands parviennent à « se concentrer d’abord sur les services de paiement et l’optimisation du site avant de développer des applications sur mesure. »
Principaux obstacles à l’adoption du m-commerce : une tarification peu claire pour l’accès à l’Internet mobile (44%) et l ‘accès à un service Internet à faible débit (22%). Solutions : le Wi-Fi (32%), des smartphones à prix abordables (26%) et des téléphones portables aux écrans plus grands (24%). Si ces obstacles sont levés, les sondés estiment qu’ils pourraient acquérir des billets d’avion ou de train (30%), de la musique et des DVD (27%) et des billets de cinéma ou de théâtre (19%).
Conclusions ? Pour développer le m-commerce, il faudra réunir plusieurs facteurs : des smartphones à écran large et à prix abordables, des solutions de paiement sécurisés et des réseaux mobiles très haut débit (HSPA/Wi-Fi/LTE) à faible coût d’accès.