La crise dope le partage d’infrastructure entre opérateurs
Il y a quelques années, la chose aurait été impensable. Le climat économique a changé la donne: Telefonica et Vodafone vont travailler ensemble sur un projet technique.
Allemagne, Espagne, Irlande et grande-Bretagne sont les 4 marché sélectionnés par les deux opérateurs afin d’unifier les investissements en infrastructure sur les dix prochaines années. L’objectif est de, bien entendu, sauver des millions d’euros en construisant des sites communs et, éventuellement, de partager des éléments de l’infrastructure. Il n’est pas encore question de produire un réseau unique mais l’effort est louable, notamment en matière environnementale.
Le projet a de multiples impacts: réduction des coûts d’entretien, diminution du nombre de sites, qualité supérieure pour un moindre prix. Néanmoins, la gestion du trafic restera indépendante. Si des différences existent entre les pays choisis, la plupart du temps, un opérateur aura accès aux mâts de l’autre opérateur. Aussi bien en 2G qu’en 3G et même parfois lorsqu’il s’agit de techniques de transmission du signal. Il faut tout de même préciser que le partage de sites fait l’objet d’accords depuis 2007 en Espagne où 2200 points d’accès sont déjà communs.
La question a également un intérêt en Belgique où BASE est très demandeur d’un tel accord. Pour une raison simple: la difficulté d’obtention des permis de bâtir et l’incertitude affichée par KPN d’investir massivement ont provoqué un retard conséquent sur le lancement de la 3G. Actuellement, les trois opérateurs négocient au cas par cas le partage de sites.