La scission des activités de Motorola devra attendre. Les résultats publiés ce jeudi ne sont pas très brillants : l’ancien n°1 (américain) des télécoms plongeait jeudi soir de 5,27 % à 5,17 dollars à la bourse de New-York… sur un marché haussier. Panique à bord : l’équipementier va licencier 3000 personnes et réduit le nombre de terminaux à venir.

Une restructuration avait été annoncée début de l’année, qui prévoyait la scission de l’entreprise en deux entités, dont une, autonome, dédiée aux téléphones portables. Cette séparation était prévue pour le 3e trimestre 2009 au plus tard. Aujourd’hui, la restructuration est repoussée sine die, au-delà de 2009, sur fond de crise économique et de marché très incertain pour Motorola. La situation est critique : au troisième trimestre, les ventes de portables ont diminué de 31%, à 3,12 milliards de dollars US. Le groupe a déjà supprimé 13.000 emplois depuis janvier 2007. Ce sont aujourd’hui 3000 nouvelles supressions d’emploi qui sont « nécessaires » pour assurer son redressement.

Pour tenter de résister à la crise, Motorola va diminuer le nombre de modèles disponibles autour de 3 divisions, Windows Mobile, Android et un système maison. Cette consolidation fait étrangement penser à autre entreprise en proie au doute et à l’incertitude, Sony Ericsson, désormais en perte de vitesse avec une incertitude étonnante autour du « logiciel » (entre Windows Mobile, le défunt UIQ, Symbian Foundation, son système A2 maison). Chez Motorola, le premier mobile sous Android devrait être lancé pour les fêtes 2009. Chez Sony Ericsson, le modèle S60 5e édition (« Symbian Foundation ») sortira lui également fin 2009.

Motorola a enregistré une perte nette de 397 millions de dollars sur ces trois mois, pour 18 cents par action.