Blackberry Bold, l’Internet mobile en classe business
Premier terminal du groupe RIM à accueillir une connectique HSDPA, le Blackberry Bold est arrivé dans nos contrées à 519 ou 529 euros selon les points de vente. Nouvelle page d’accueil, nouveau thème, écran d’une lisibilité rare : une réussite qui a un prix et qui ne s’adresse pas à monsieur tout le monde… pour l’instant.
Disponible chez les trois opérateurs, le dernier Blackberry embarque une puce EDGE/3G, le Bluetooth 2.0, le Wifi g et un très costaud processeur de 625 Mhz ainsi 128 MB de mémoire vive. Résultat : après un démarrage très long – jusqu’ à 5 minutes pour l’initialiser -, l’interface est fluidee et le passage de l’état de veille à l’état d’utilisation se fait en deux temps trois mouvements. Tout comme l’iPhone, le Bold dispose d’une connexion aisée aux réseaux Wi-Fi. Elle est exemplaire et pourrait inspirer tant Windows Mobile que Symbian. Dès que le terminal repère un réseau connu/ami, il s’y connecte automatiquement. Vous passez donc d’un réseau EDGE/3G au Wifi de manière fluide.
Livré avec une carte mémoire de 1 Go, il peut être rendu plus spacieux grâce aux cartes MicroSD. Pour l’instant, la limite commerciale est de 16 GB (60 euros environ). Les cartes 8 GB se trouvent elles à un prix proche des 40 euros TTC. Les transferts se font grâce à un câble mini-usb standard à des vitesses rares : jusqu’à 8 Mo/s. Autre connectique standard : le jack 3,5 mm permettant d’y brancher n’importe quel casque.
Livré avec la plupart des logiciels natifs du Blackberry (agenda, messagerie), le Bold présente plusieurs nouveautés : une scission plus claire entre les SMS/MMS et les comptes emails, un lecteur multimédia (images, vidéos, musique, sonneries) soigné au son puissant, un navigateur HTML généreux (très proche d’Opera 9.5 et Safari Mobile) capable d’afficher la plupart des pages web sauf les animations Flash (pour l’instant). La résolution 480×320 pixels offre un rendu des pages web encore plus lisible que celui de l’iPhone.
Depuis la page « mobile.blackberry.com », l’utilisateur peut télécharger des versions natives de Facebook Mobile, Live Messenger, Yahoo et Google Talk. Et ce gratuitement. Ces applications s’intègrent au Blackberry naturellement : il est possible depuis le carnet d’adresses d’envoyer un message instantané à un contact disponible. Il est intéressant de noter que la plupart des logiciels grand public sont désormais portés sur le Blackberry : de Shozu à FlickR en passant par Yahoo! Go et Facebook. Le Storm, qui arrivera pour la fin de l’année, annonce avec le Bold une rupture entre le bon vieux Blackberry des pros et le nouveau BB, celui de la convergence… incontournable.
Son autonomie, grâce à une très correcte batterie de 1500 mAh, permet dans l’état actuel du firmware de tenir jusqu’à 2 journées sans recharge malgré l’activation du push mail. L’autonomie en conversation est de 5 heures pour 13 jours en veille. Sur le réseau Proximus, constamment en 3G HSDPA, nous parvenons à tenir 1,5 jours en activant le push mail, le baladeur numérique et les logiciels comme Live Messenger et Google Talk. En EDGE, on peut espérer jusqu’à 3 jours d’autonomie.
La résolution de son écran – lumineux, de très belle facture – est au format demi-VGA, soit 480 x 320 pixels. Il s’adapte à la luminosité ambiante. Son thème d’origine est soigné, agréable à utiliser. Tout y est pour lui donner un air du temps.
Enfin, le Bold embarque un appareil photo numérique d’appoint de 2 Mpx. Très peu performant à l’intérieur, il réalise des clichés corrects – aussi corrects que ceux de l’iPhone à vrai dire – à l’extérieur. Son Flash est utile, mais trop puissant pour un cliché de type portrait à l’intérieur : les visages deviennent blancs, idem pous les yeux.
Le Bold n’est pas un terminal tactile : il est doté d’un clavier AZERTY complet et d’une suite de logiciels de productivité, Documents to Go de DataViz pré installée, permettant de lire les fichiers de type « Office » ou les PDF.
Enfin, le dernier BB possède une puce GPS (compatible aGPS). Si vous disposez d’un abonnement BIS (Blackbery Internet Service), ce que nous recommandons, vous avez accès au logiciel Blackberry Maps, qui télécharge les cartes à la volée, mais les conserve en lieu sûr. De plus, les photos prises avec l’appareil peuvent être géo-localisées.
Toujours pas de radio FM à bord, contrairement à ses concurrents directs, les derniers HTC Pro et autres Nokia E-Series. La concurrence dans le domaine du « push » pousse RIM à la surenchère technologique. Tant mieux. RIM a l’avantage de maîtriser, à l’image d’Apple, toute la chaîne, du matériel au logiciel, qualité reconnue récemment par Steve Jobs lui-même, parlant d’une société qui fait de « bons produits ».
Son plus proche concurrent aujourd’hui ? Le Nokia e71, voire, dans une autre gamme de prix, le HTC Touch Pro.
Quel prix pour l’abonnement ?
S’il est possible d’utiliser un Blackberry avec un plan tarifaire Internet « classique », certaines fonctionnalités ne sont disponibles qu’une fois l’APN blackberry.net activé. Ainsi, chez Proximus, il faut attendre l’activation de l’abonnement push pour bénéficier du navigateur WAP, de l’aide ou de Blackberry Maps.
Le prix de l’abonnement Blackberry est quasi identique d’un opérateur à l’autre. Le forfait mensuel est de 100 MB. Il est facturé 15 euros HT chez Proximus (GPRS/HSDPA et EDGE dans les zones rurales), 14,88 par mois chez Mobistar (EDGE/HSDPA). Chez Base, l’abonnement est lui aussi proposé à 15 euros, mais vous ne pourrez accéder qu’à EDGE – pour l’instant et encore pour un bon bout de temps -.
La différence se situe au niveau du prix de l’abonnement Blackberry Internet en itinérance. Des abonnements spécifiques sont disponibles chez l’ensemble des opérateurs (10 à 500 MB). Sans ces abonnements, Base facture 2,892 par MB (HTVA), Mobistar et Proximus 3 euros par MB.
Nous encourageons, aujourd’hui que le HSDPA fait partie de l’offre, de revoir rapidement la limite des 100 Mo, qui risque d’être explosée rapidement en cas de réception d’un grand nombre d’emails. Les dépassements de forfait se paient au prix fort. Le Blackberry dispose désormais d’un lecteur d’email compatible HTML et capable d’avaler des pièces jointes volumineuses. Il faudra sans doute quelques explosions de forfait pour obliger les opérateurs et RIM à revoir leur copie.