La politique d’exclusion de l’App Store d’Apple a encore frappé
Nouvelle victime de la politique très restrictive appliquée par Apple pour la validation des applications sur l’iPhone, Podcaster. Après Netshare – qui permettait de partager avec un ordinateur la connectivité Internet du terminal, comme nombre d’autres téléphones le font déjà en USB ou Bluetooth -, Podcaster fait aujourd’hui l’objet d’un refus catégorique de la part des services de validation de l’App Store d’Apple. Motif invoqué : l’application « duplique » des fonctionnalités déjà présentes dans iTunes.
Le développeur fulmine, sur son blog : « Certes, mon logiciel permet d’écouter des podcasts, comme iTunes, mais il va bien plus loin : il permet de télécharger directement ces podcasts sur le terminal, chose qu’Apple ne permet pas. » Il faut en effet passer par iTunes pour synchroniser sa musique, son carnet d’adresses, ses podcasts, ses vidéos, ses photos, etc.
On voit ici clairement la main invisible d’Apple souhaiter, si l’opération peut un jour être envisageable comme elle l’est sur l’AppleTV, que seul iTunes pour iPhone permette le téléchargement de podcasts via les réseaux EDGE/3G et WiFi. Ridicule et abject ! Imaginez OpenOffice.org ou Firefox être exclus d’un système d’exploitation au motif que Microsoft Office et Internet Explorer remplissent déjà ces tâches.
Plus grave encore : un développeur risque aujourd’hui de « perdre du temps » à développer une application qui peut se voir refuser l’entrée sur l’App Store sans raison claire. Harry McCracken, le père de Podcaster, a du mal à avaler la pillule – on le comprend – : « Je trouve cela étrange. Des applications proches de celles d’Apple sont légion sur l’App Store, à commencer par les calculatrices ou encore les logiciels de météorologie. Mon logiciel ne viole pas les règles imposées. »
Nous invitons les acquéreurs éventuels du téléphone d’Apple – zut, il est interdit de parler de téléphone lorsqu’on cite l’iPhone ! -, le jour où la « pénurie » sera du passé, à prendre conscience des pratiques douteuses d’Apple en matière de contrôle des applications autorisées sur son terminal. D’autres plateforme se montrent plus ouvertes, à commencer par Symbian, Windows Mobile et les innombrables systèmes propriétaires compatibles Java.
Si vous souhaitez tout de même installer Podcaster, une méthode de contournement est proposée.
Parfois la naivité des gens me fait rire. Ils savent très bien quelle est la ‘acceptable policy’ pour le developpement -c’est dans la licence du SDK. Ils savent aussi que pour ce genre de truc iT est en charge.
Ils continuent à developper…et après ruspètent.
PQ ?
Ah oui – Pub gratos – voir Leitmotiv Apple.
Honi soit qui mal y pense….
Pour installer une appli Symbian par le canal d’Orange il faut que l’appli soit certifié aussi. J’invite tout le monde à programmer un client VoIP pour Symbian et esperer de le vendre par le bias d’Orange, Vodafone ou cie….directement
« ‘acceptable policy’ pour le developpement -c’est dans la licence du SDK. Il »
Le « double emploi » dont Podcaster est accusé n’est absolument pas spécifié dans le SDK. Sinon, si on suit cette logique, il faut virer les innombrables calculatrices, clients email et autres applications météo présents sur l’App Store. Ici, il s’agit clairement de vouloir imposer de passer par iTunes pour synchroniser son téléphone.
Par ailleurs, les pratiques Orange/Vodafone dénoncées existent, mais n’ont pas cours sur les modèles débloqués en Belgique. On peut installer sur un N95 « brandé » Vodafone (Proximus) n’importe quelle application.
Si je comprends bien, vous trouvez cette politique de ségrégation des applications légitime ?
Apple réussit visiblement bien à endormir les consciences.
Cedric
je pense que comparer une calculatrice avec un des core businesses d’Apple un peu comme la comparaison entre des pommes et poires. Les deux sonts des fruits – mais ca reste la.
Primo : La musique et produits associes (poscad, vodcast, vod, etc. etc.) sont dans le domaine d’Apple on est bien d’accord sur ca.
Secundo : il y a deja des telephone Symbian qui refusent l’installation d’une application non signee
Tertio : Le createur du programme a certainement cree plus de buzz avec son « j’accuse » qu’il aurait eu avec une presence tout bete dans le App Store. Nous deux en sont la preuve
Quarto : Il y a des podcasts qui pesent lourds – meme tres lourds. Example : l’excellent podcast de Matt Darey http://www.mattdarey.com/v2/nocturnal.php pese un peu pres 100 a 130 MB par download. Ca via un reseau UMTS – uhum et EDGE on oublie directement. Au moins en utilisant iTunes comme entonnoir tu soulages aussi la charge reseau (et ici en B ta facture)
Je conseille tout interesse dans la musique progressive et/ou Trance de gouter le podcast d’ailleurs. Il est gratos aussi.
Apple et Microsoft ont ceci en commun : dans les deux cas la politique maison est d’enfermer l’utilisateur dans un environnement maison. La différence est que chez Apple l’application de ce principe est poussée jusqu’à l’extrême, pour ne pas dire jusqu’à l’absurde.
Une autre différence plus subtile est dans la communication d’entreprise : la communication d’Apple a créé une communauté de groupies qui accepte d’avance toutes les contraintes décrétées à Cupertino (mettons à part les égarés déçus qui ont acheté par erreur un Mac ou un iPhone en se croyant encore à l’ère de l’Apple II). Alors que Microsoft développe un discours lénifiant parsemé de mots tels que « interopérabilité », « ouverture », en totale contradiction avec ses actes. D’où des utilisateurs frustrés, perpétuellement à la recherche de solutions alternatives – et qui souvent les trouvent, voire les inventent. Les verrouillages de Microsoft sont en effet forcément moins sévères que ceux d’Apple : les ambitions planétaires de Redmond exigent une certaine dose sinon d’ouverture, du moins de tolérance aux acteurs tiers.
L’univers Symbian obéit à une autre logique (du moins jusqu’à présent) : en gros c’est celle d’un Microsoft qui aurait un comportement cohérent avec son discours.
Quand on a compris et accepté cela, on s’énerve un peu moins.
Excellent résumé. Gageons d’ailleurs que la Fondation Symbian permettra de poursuivre ce comportement cohérent.
@Ced, Cedric
Sans etre un Apple groupie mais
« D’où des utilisateurs frustrés, perpétuellement à la recherche de solutions alternatives – et qui souvent les trouvent, voire les inventent »
Ce sont peut etre 1 voire 2% max et ceux qui invent encore moins. Moi en utilateur lambda je veux que ca fonctionne – basta.
Aussi je trouve que l’offre du App Store est un win-win pour les devloppeurs. Ils retiennent 70% du revenu SANS devoir faire trop de marketing et de la distribution ET onbt acces a un marche global. Pas mal pour 30% si on considere que l’encaissement des fonds est comprise dans cette offre.
En utilisatnt des autres formes de micro-facturation Il y a au moins la memme manne qui est retenue par (pe) un operateur. MAIS tu dois toujours faire tout le reste toi meme (style Plazzza). Ou tu trouves un aggregateur qui fait du 50/50 avec toi. (Donc tu recois grosso modo 35-40% du prix orginals).
Et ca peu importe que tu soit en B, D, F ou USA
Mon petit grain de sel avec Symbian est – voyons ou ca va s’ammener maintenant que la boite appartient a 100% a Nokia. Qq a deja essaye de vendre un produit via Ovi ? Bonne chance.
La boîte appartient désormais 100 % à Nokia, mais s’est muée en Fondation. De plus, le système est devenu opensource. C’est très très différent d’un système fermé et non disponible pour d’autres constructeurs, OSX Mobile.
Bien sur que le soft est en Opensource maintenant.
Mais je me pose franchement la question a qoui sert un systeme d’exploitation pour un GSM SANS un GSM derriere.
Et rien, mais abseulument rien, n’oblige Nokia a faire tourner leur declinaison sur leus machines tout en interdisant l’utilisation d’un autre OS (que ca soit par EULA ou la machine peu importe). Bien sur c’est bien du Open Source, mais Nokia n’est pas le Messie non plus (et 40% de part de marche en sont une preuve)
Bien sur – tu peux toujours commencer a construire ton propre GSM…et mettre ton Symbian dessus
Apres 14 ans d’activite professionelle de ce secteur, je vois les choses avec un peu de recul….
Quelques réflexions sur le sujet :
1- Je serais intéressé de savoir ce que penseront les autorités régulant la concurrence US et EU lorsqu’un développeur portera l’affaire en justice et/ou devant eux. Imaginons en effet qu’une société investisse – et s’endette – afin de développer un logiciel refusé par après par Apple sous ce genre de prétexte… Pas très libre concurrence tout ça…
2- La concurrence justement fera s’assouplir Apple… On a noté Symbian, mais il reste encore Android, poussé par la puissance de Google, qui pourra changer les choses…
3- Au niveau attitude : « trop proche d’une de nos app phare – et rémunératrice » pas cool, même si +/- logique, au vu de la fonction Genius qui ne cesse de vous proposer de nouveaux morceaux à l’achat, Apple VEUT que vous passiez un max de temps dans iTunes… Plus gênant qu’une calculette…
4- À quand un logiciel libre qui remplace iTunes et qui peut synchroniser un iPhone? Je l’ai pensé, vous puvez le faire, non? 🙂
Je pense que l’attitude d’Apple a toujours été de fermer au maximum (mais d’une manière jugée acceptable par l’utilisateur) pour débrider au fur et à mesure de l’évolution du marché, des mentalités, de la concurrence, des régulations… Je vous rappelle qu’Apple vend des MP3 (ou AAC non protégés), ne vérifie pas les licence de ses logiciels, laisse les gens transformer leurs AAC en MP3 via un burn de CD, ne poursuit que peu de gens qui craquent leurs systèmes (iPhone, iPod) afin d’apporter plus de valeur a l’utilisateur.
C’est une société commerciale, c’est normal qu’elle optimise ses revenus, mais elle a la classe de garder toujours en tête l’expérience de l’utilisateur. Vous verrez que bientôt, l’AppleTV incluera un lecteur DVD et un support du DIVX si elle n’atteint pas le succès commercial espéré (ou après s’être approprié tout le marché comme iTunes/iPod pour la musique digitale)
La seule différence, c’est qu’ici, Apple se réserve le droit de décider ‘after the fact’ de l’opportunité ou non de commercialiser une application qui ne leur appartient pas… C’est un peu fort tout de même…
@JF
1- Rien de tout. Risque commercial point barre (en fait une gestion de projet tout a fait mauvaise) – et avec une part de marche de 1.5% ils ne sont un acteur dominant non plus. Dur mais vrai.
2- Certes, mais n’oublions pas que Google et TOUT le data qu’ils ont deja de nous tous n’est pas le Messie non plus. Google ne fera de l’argent si ils peuvent livrer de la pub. Et a ce stade il te conaissent mieux que toi meme…
3- Certes – mais la vie commerciale est comme ca. Et tu sais debrancher Genius.
4- Je ne pense que jamais. C’est du jailbreak ce qui va annuler ta garantie. Interessant pour des Nerds certes – mais la masse je n’y crois pas
@ton autre mail
Chaque projet demande dans sa phase initiale un business plan avec une analyse de risque. Si un des risques est ‘on pourrait refuser la vente’ et ce ci avec une forte chance – si tu t’investisses par la suite c’est ton probleme. Crois mois – je sais de quoi je parle….
Sur un ton different – je pense que la mailleure chose qui puisse passer au developpeur de Podtruc c’etait le refus. La pub gratuite a donf et il vend son produit neansmoins a 10$ par install….paiement mandatoir deguise comme donation (obligatoire) et encaissement via PayPal. Pas tres serieux non plus….
25.09.2008, 8h37