Le 3e acteur du marché continue son développement de manière spectaculaire, sur un nombre toujours plus important de plateformes. Jamais il ne semble avoir craint ses concurrents. Opera franchit aujourd’hui une étape importante de son développement avec l’arrivée de la version 9.5 « Kestrel », plus ou moins alignée sur la sortie d’une version mobile portant le même dossard.

Kestrel, la version 9.5 d’Opera – disponible pour Windows, Linux et Mac OS X -, dispose à l’image de Firefox 3 d’une base de données regroupant les sites visités dans son historique. La barre d’adresse devient donc un véritable outil de recherche dans ses signets ou les sites visités.

Des outils de protection se voient également renforcés : d’une part la protection anti-fraude activée par défaut et, de l’autre, la technologie Extended Validation permettant de signaler si un site web est connu et légitime. Opera 9.5 est désormais compatible avec le CSS3 et améliore la prise en charge du format de plus en plus répandu SVG.

Le coeur de cette nouvelle version sera semble-t-il désormais utilisé pour construire les versions embarquées du navigateur, qu’il s’agisse des consoles de jeu (type DS ou Wii) ou des appareils électroniques sur lesquels l’éditeur mise beaucoup. Autre gros dossier, le mobile.

Du bureau au mobile. Et vice versa

9.5 est un pas important pour Opera. D’une part, l’éditeur dévoile aujourd’hui un logiciel « desktop » pour Windows, Linux et Mac OS X dans plus de 30 langues. De l’autre, il utilise le même dossard pour la version mobile d’Opera à destination des smartphones.

Opera 9.5 pour mobiles – disponible sur certains smartphones Windows Mobiles et Symbian – veut désormais se mesurer à Mobile Safari en épousant une interface épurée et en proposant une compatibilité avec les technologies les plus récentes, dont AJAX. C’est, par exemple, Opera 9.5 qui équipe le HTC Diamond prévu pour ce mois de juin.

UIQ reste aujourd’hui le client historique le plus fidèle d’Opera. La version 3.3 du système d’exploitation Symbian, détenu à parts égales par Motorola et Sony Ericsson, exploite Opera 9.5 Mobile, notamment pour lui garantir une meilleure compatibilité avec les technologies web actuelles et lui offrir ses widgets. La situation actuelle est ubuesque : Opera 8.65, qui équipe la plupart des mobiles UIQ, fait pâle figure face à Opera Mini. Gageons que Sony Ericsson et Motorola auront l’intelligence – disons même la délicatesse – d’offrir Opera 9.5 aux possesseurs des P1, W960, Z8 et autres G700/G900…

Le mobile est un secteur important pour l’éditeur, qui y fait figure de pionnier avec Pocket Explorer et Netfront. Cette stratégie se traduit déjà par la possibilité de synchroniser les signets entre la version mobile et la version « desktop » du navigateur, fonctionnalité introduite dans les dernières versions d’Opera Mini (petite application Java destinée à la plupart des mobiles, toutes marques confondues).

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