Sony Ericsson est déjà une entreprise de services
A Londres, Sony Ericsson ne faisait pas que sortir trois nouveaux téléphones et un accessoire. L’accent était également placé sur les services intégrés aux appareils. PlayNow, TrackID, SensMe. Jusqu’à présent, il était impossible de savoir en quelle quantité ces outils étaient utilisés. Faisant parfois croire que Sony Ericsson est sérieusement en retard sur un certain Nokia qui, lui, communique à tout va sur ses développements, notamment musicaux.
La démonstration londonienne est de taille. Sony Ericsson donnent des chiffres qui sont plus qu’inattendus. Par exemple, PlayNow recense pas moins de 200 millions de téléchargement par an, quel que soit le contenu. Le succès est expliqué par la quantité d’éléments gratuits mis à disposition sur cette plate-forme. Une gratuité sur laquelle Sony Ericsson va s’appuyer pour le futur de PlayNow. L’objectif est d’augmenter considérablement son utilisation et de conduire peu à peu les utilisateurs vers les fichiers payants.
Du côté de la musique, Sony Ericsson promet de proposer des fichiers MP3 libérés de tout DRM, d’un maximum de labels, mondiaux ou locaux. Détail amusant : la major Sony BMG refuse le principe du MP3 et préfère inclure des DRM Windows. Néanmoins, le music store mobile de Sony Ericsson dispose de fonctionnalités innovantes. TrackID et SensMe font partie des atouts indéniables. La caractéristique SensMe attribue à chaque chanson un tempo et un feeling déterminés. Elle permet ensuite de créer des listes de lecture selon son humeur. Terriblement efficace, SensMe peut faire complètement oublier les longues constructions de playlists que l’on doit constamment mettre à jour à chaque chanson achetée.
TrackID est l’autre locomotive qui conduit vers PlayNow. Le service de reconnaissance de chanson va désormais inclure un lien vers la boutique mobile de Sony Ericsson. Il suffit d’enregistrer un bref aperçu d’un morceau diffusé par n’importe quel moyen et TrackID va chercher l’artiste et le nom du titre. Il sera ensuite possible d’acheter le fichier correspondant. A ce jour, une requête par seconde est envoyée à TrackID. Sur PlayNow, des classements des éléments les plus cherchés par pays sont consultables.
Mais PlayNow ne s’arrête pas à la musique. Des fonds d’écran et des sonneries en tout genre cohabitent avec des jeux mobiles. Un autre secteur sur lequel Sony Ericsson a placé beaucoup d’énergie. Il n’a pas encore semblé utile d’importer la marque PlayStation mais les accords avec les éditeurs de jeux sont impressionnants. Les synergies avec le département des consoles chez Sony est évident.
Tout cela est bien beau mais il reste encore à Sony Ericsson le développement d’un logiciel pour PC afin de synchroniser ces éléments téléchargés à l’aide du mobile. Il sera de bon ton de ne pas reproduire l’immonde SonicStage. Quand au coût des transferts de données mobiles, Sony Ericsson assure que les opérateurs se dirigent de plus en plus vers des forfaits peu coûteux, rendant le téléchargement au même prix que via une ligne fixe. Nous n’y sommes pas encore.
En réaction à Android de Google, Sony Ericsson a simplement souligné que Symbian est le symbole d’ouverture de l’entreprise. Toutefois, il n’est pas exclu de rejoindre Google s’il existe un intérêt mais Sony Ericsson précise que Symbian et UIQ sont des logiciels déjà très performants et que d’importants investissements ont déjà été consentis pour des développements futurs. Ceci ne met pas un terme non plus à la coopération avec Google puisque le moteur de recherche par défaut du navigateur embarqué dans les nouveaux téléphones est celui de Google.
En guise de conclusion, lorsqu’il est demandé à Sony Ericsson si ce mouvement vers les services a été inspiré par Apple ou Nokia, la réponse est sans équivoque. Sony Ericsson est une entreprise de services depuis longtemps. PlayNow fête son quatrième anniversaire et est utilisé sur des téléphones tels que le T610. A lire entre les lignes 🙂
27.01.2008, 20h27