BASE participe à l’initiative européenne de défense des opérateurs isolés Mobile Challengers
Ce n’est un secret pour personne, BASE est arrivé le dernier sur le marché des télécoms mobiles belges. Et, ce n’est pas non plus inconnu, BASE mène un combat acharné pour prouver que son statut mérite des faveurs légales afin d’assurer une compétition équitable face à Proximus et Mobistar. Afin de donner plus de poids à ses arguments, BASE porte son action à un niveau européen en s’introduisant dans un regroupement d’opérateurs ayant la même situation. On y retrouve une autre filiale de KPN, E-Plus et également Bouygues Telecom. L’initiative est relativement amusante dans le sens où les cadres légaux et application de ceux-ci décriés par les Mobile Challengers profitent à KPN aux Pays-Bas. Rappelons que BASE et E-Plus sont des filiales de KPN opérant en Belgique et en Allemagne.
Sur le fond du problème, il est effectivement vrai qu’il existe des situations délicates où l’opérateur nationale a eu largement le temps de rentabiliser son réseau et d’engranger des profits enviables alors que les challengers se battent encore pour garder la tête hors de l’eau. Il serait aisé de conclure qu’il s’agit des lois du marché en oubliant que les licences octroyées contraignent l’ensemble des opérateurs à effectuer des investissements de taille similaire. Le développement d’un réseau UMTS avec des pourcentages de couverture obligatoires n’est pas moins onéreux pour un petit qu’un grand opérateur.
Ce n’est qu’un exemple des nombreux sujets traités au sein de l’association Mobile Challengers qui ne se veut en aucun cas une autre alliance commerciale telle que FreeMove ou Starmap. Même si les intentions sont louables, certains arguments sont un peu forcés. Indéniablement, L’initiative va renforcer l’image, provoquée par l’agacement de la concurrence, de caliméro du troisième opérateur mobile belge. Le consommateur, lui, n’en a cure. Hormis que les Mobile Challengers assurent une diminution des tarifs si les doléances sont prises en compte. Au prix de l’innovation ? Que du contraire. L’association estime que l’arrivée des derniers opérateurs a poussé les nouveautés technologiques et tarifaires à voir le jour plus rapidement.
Un tour complet des revendications des Mobile Challengers est disponible sur un site dédié avec, en cadeau, un petit quizz.