Nos premières impressions sur le W950i de SonyEricsson (1/2)
C’est sans doute l’un des mobiles les plus attendus de cette fin d’année. Certes, il ne jouit pas de la panoplie du parfait-petit-Nokia-NSeries. Certes, son prix affiché reste élevé : 650 euros environ. Mais voilà, le W950i est arrivé sur le marché et force est de constater qu’il est très, très réussi, malgré une connectique perfectible et au-dessous du niveau de son concurrent direct, le N91 de Nokia. Embarquant 4 Go de mémoire vive, ce téléphone 3G est pourvu d’une capacité de stockage de 4 Go de type mémoire Flash. Le lecteur Walkman 2.0 est intégré, comme pour le W850, offrant une « expérience musicale » – expression à la mode – agréable, conviviale. Premières impressions : l’allumage est toujours aussi lent (plus d’une minute), l’écran affiche 320×240 pixels. La rapidité globale de la navigation est très satisfaisante : nous sommes loin des réactions poussives des premiers P990 et autres M600 de la même marque.
Il y aurait beaucoup à dire sur les « manques » du W950 ! A l’heure où Nokia innonde le marché avec des téléphones NSeries dotés des technologies EDGE/3G/WiFi, le dernier Walkman de SonyEricsson a tombé l’appareil photo, tout comme le WiFi. Si SonyEricsson va sans doute rectifier le tir dès le début de l’année 2007, il est certain que le rapport qualité/prix joue ici clairement en faveur de Nokia, dont les mobiles correspondants n’atteignent pas le prix de ce W950, soit 650 euros TTC environ.
A vrai dire, ce W950 pourrait se décrire comme un téléphone/PDA couplé à un baladeur numérique de type iPod. Plus rapide que le M600 – dont il est le cousin peu éloigné et plutôt branché musique -, moins encombrant que le P990, il renferme un système UIQ 3.0. La navigation via le clavier numérique, la molette et l’écran tactile en font un objet agréable à utiliser. L’appareil est plutôt léger (110 grammes) et discret. Tout comme le M600 – ce dont le P990 ferait bien de s’inspirer -, l’écran d’accueil offre plusieurs icônes personnalisables et un espace de type « Aujourd’hui » (rendez-vous, tâches, derniers appels).
Sont mises en avant les fonctionnalités musicales de l’appareil : le lecteur Walkman (qui bénéficie de touches dédiées comme l’avance rapide et la pause/lecture sur l’appareil) et la radio FM RDS. Le volume sonore est plus élevé que la moyenne des appareils : le son est donc suffisant pour une utilisation nomade. Nous sommes nettement au-dessus des niveaux des Nokia N- et E-Series en terme de rendu sonore, comme pour le niveau : l’égaliseur est en effet particulièrement bien étudié et paramétré, tout comme le mode « Mega Bass » qui offre un rendu non saturé. Seule exception capable de rivaliser avec cet appareil chez Nokia : le N91, qui jouit d’un niveau sonore encore plus élevé.
Si je n’ai pu tester le vieillissant et de plus en plus inutile infrarouge, j’ai par contre activé rapidement la connectique Bluetooth, qui est proposée en version 1.2 : les taux de transferts sont de 60 ko/s en moyenne. L’utilisation du casque sans fil stéréo Bluetooth de SonyEricsson est pourtant très bien supporté, mais le niveau sonore risque de freiner les utilisateurs nomades se trouvant des des endroits bruyants (métro par exemple). Trop faible ! Quant au câble USB, il offre des taux de transferts enfin dignes de la génération 2.0 : 40 secondes pour 120 Mo (vidéo podcast). Qu’on soit sous Windows, Linux ou Mac OS X, la mémoire de 4 Go est « montée » sur le bureau comme un disque amovible. La grande capacité du disque dur en fait également une « clé USB » utile. Le W950 m’a bluffé : le glisser/déposer de documents ne souffre plus aucun ralentissement intempestif de transfert.
Le système d’exploitation UIQ 3.0 est livré en version complète. Si l’on peut regretter l’absence de « visionneur » de documents PDF/Word, surtout à ce prix, il est aisé de compléter la logithèque de son mobile en y installant des logiciels Java ou encore les quelques dizaines d’applications UIQ natives déjà portées (Wayfinder, IM+, Screen Capture, etc.). Ma première application installée : Gmail (version Java). Seul ennui avec les applications Java non signées : une demande d’accès au réseau doit être approuvée à chaque lancement. Il serait aisé de pouvoir autoriser les applications courantes à accéder au réseau depuis un panneau de configuration. Les applications principales vont de la messagerie SMS/MMS en passant par l’email, le Blackberry Connect ou encore le greffon Microsoft Exchange. Le W950i, tout comme le M600, peut être utilisé avec un service de « push mail ». Celui-ci reste onéreux.
Le clavier est l’élément le plus surprenant de cet appareil. On pourrait croire qu’il est simplement tactile ; pourtant, une pression est nécessaire pour composer un numéro ou écrire un message. Un temps d’adaptation est nécessaire : on appuye rapidement sur la mauvaise touche et le positionnement des doigts ne coule pas de source. Difficile à ce stade d’estimer le temps d’adaptation. Sous l’écran se trouvent deux touches de navigation musicale bien pensées. L’éclairage orange du clavier est agréable. Enfin, concernant l’écran, là où les derniers Nokia E-Series nous habituent désormais à 16 millions de couleur et un lissage des polices agréable, le W950 semble quelque peu en retrait. L’utilisation d’un grand écran rend l’impression mitigée. L’écran est agréable, lumineux, mais plutôt moyen comparé aux derniers Samsung et Nokia.
Le W950i est commercialisé en Belgique avec un étui et des écouteurs Walkman de nouvelle génération (on peut y connecter n’importe quel casque 3,5 mm). La nouveauté par rapport au W850 : des touches de navigation (avance, recule, play, pause). Contrairement à la France, SonyEricsson Benelux n’offre pas de casque sans fil.
Nous reviendrons dans la seconde partie de ce test, d’ici la fin de la semaine, sur les fonctionnalités musicales et vidéo de cet appareil.
Impressions à ce stade
- Les plus
- Grand écran
- Logiciel Walkman
- Transferts USB très rapides
- Système convivial
- Les moins
- Pas d’appareil photo
- Pas de Wifi (pour le podcast par exemple)
- Son prix : 650 euros TTC.