Des questions sur les éventuels futurs sites UHS de BASE
Nos lecteurs semblent intéressés par le possible déploiement de sites UHS dans le cadre du développement de l’UMTS chez BASE. En voici une sélection avec les tentatives de réponses utiles. (article mis à jour ce mardi 16 mai 2005)
Avez-vous plus de détails à propos de l’UHS ?
UHS, pour Ultra-High Sites, est une technologie brevetée d’E-Plus, filiale allemande de KPN, qui permet de couvrir un territoire de façon bien plus efficace. L’astuce consiste à monter des antennes sur des constructions de plus de 100 mètres de haut. On estime la portée utile de ces antennes à entre 2 et 6km. Cela dépend de la configuration du terrain. Une ville de 100.000 habitants n’a besoin que d’un seul UHS pour obtenir une couverture 3G valable. En moyenne, une UHS remplace 14 antennes traditionnelles. A Dusseldorf, E-Plus a installé une UHS sur le bâtiment appelé Rheinturm de 234 mètres de hauteur. Cela a permis d’économiser 40 installations normales.
Cette technologie remplacera-t-elle la traditionnelle ?
Non, il s’agit d’un complément de choix. E-Plus n’a utilisé que 200 UHS sur les 1.500 sites déployés. Il ne faut pas perdre de vue que dans les grandes villes, les opérateurs doivent maintenir une certaine capacité de réseau et donc, l’infrastructure est densifiée. L’UHS n’a aucun avantage dans ce cas de figure.
BASE est susceptible de remplacer l’ensemble de son réseau ?
Non. L’UHS est une technologie qui ne s’applique qu’à l’UMTS. En 2G, sur le réseau classique, il existe une technologie similaire appelée sites umbrellas que BASE utilise à Bruxelles et dans les grandes villes.
Les téléphones 3G sont-ils tous compatibles ?
Oui.
Quel impact sur l’environnement et la santé ?
Difficile de répondre de façon catégorique. Malgré les distances élevées, la puissance d’émission des antennes n’est pas plus élevée. C’est la hauteur qui compte. Nous supposons ici que, comme pour des installations classiques, la propagation des ondes a été étudiée pour éviter d’augmenter l’exposition de la population de manière significative. Cette confiance est tout à fait subjective. En Belgique, nous ne savons qu’il est impératif de réaliser des études d’incidence. Par contre, au niveau du téléphone, il est bien entendu acquis que ce dernier devra fournir un effort considérable pour maintenir une connexion au réseau 3G au vu des distances annoncées. Néanmoins, ces propos ne peuvent être garantis par des preuves techniques mais il semble peu probable qu’il existe des différences physique diamétrales entre la 2G et la 3G.
Dernier détail relevé dans les recherches de réponses à vos questions. E-Plus a annoncé que l’utilisation de l’UHS lui a fait économiser 60 millions d’euros. Son déploiement par BASE reste aujourd’hui à l’étude. Il s’agira de rester attentif aux prochaines déclarations de l’opérateur.
Merci à Belmob d’avoir apporté quelques corrections à l’article original.