Prudence face à la nouvelle loi télécom
BASE prône une certaine sagesse à propos d’une éventuelle possibilité d’offres conjointes. Sur l’EDGE, l’opérateur est indécis. Une question de budget ?
Le texte sur la nouvelle loi télécom n’est pas encore voté et encore moins publié au Moniteur. C’est la raison qu’évoque Bart Vandesompele, porte-parole de BASE, à propos de la mise sur pied de produits basés sur ces nouvelles dispositions légales. «Il est clair que BASE s’est adapté, au fil du temps, au fait que ses types d’offres ne sont pas autorisées. Notre stratégie commerciale ne tient pas compte de cette possibilité. En 2004, nous avons prouvé qu’on peut attirer beaucoup de clients sans devoir se poser sur des offres conjointes. On estime d’ailleurs que ce type d’offres peut être avantageux pour le consommateur si on respecte certaines conditions».
Dans le même temps, Mobistar annonce dans Trends que la nouvelle loi télécom n’arrangerait pas le problème connu en décembre 2004 pour lequel le tribunal de commerce avait refusé que l’opérateur vende des téléphones accompagnés de cartes Tempo. Les offres conjointes seront sérieusement encadrées.
D’un point de vue technique, si le réseau 2.5G a atteint le niveau escompté, BASE ne se précipite pas pour l’upgrader vers la 2.75G (EDGE) adoptée par Mobistar. La décision doit encore être prise. Les éléments qui joueront seront certainement le progressif alourdissement du contenu mobile disponible (on pense déjà aux sonneries DigitalSound et DigitalVideo disponibles chez Bouygues) et la grande disponibilité du réseau GPRS de BASE qui permet actuellement une connexion GPRS d’une excellente qualité. Reste également à savoir si les téléphones EDGE seront présents en masse ou s’il est préférable de franchir directement l’étape 3G. La question financière est également épineuse puisque BASE a investi massivement dans son réseau 2.5G et doit prévoir l’UMTS. Reste-t-il de la place pour l’EDGE ?
Quoi qu’il en soit, dans ces informations, transparaît une politique plus réfléchie du troisième opérateur. On serait tenté de la qualifier de mature.